Superman est sans doute le super-héros qui m’a le plus marqué depuis l’enfance. Des dessins animés aux films avec Christopher Reeve, jusqu’aux dernières adaptations, ma passion pour le fils de Krypton n’a jamais faibli. Avec ce nouveau Superman 2025 version James Gunn, je savais déjà que mon avis serait biaisé. Que le film soit bon ou mauvais, je l’attendais de pied ferme. Et le résultat mérite qu’on s’y attarde, car ce film marque le début du nouveau DCU voulu par Gunn et Peter Safran.
Par contre, je vous préviens, mon article comporte des spoilers, si vous avez déjà vu le film, je serai ravi de savoir ce que vous en avez pensé.
Le retour du fils de Krypton dans un univers déjà installé
L’enfant prodigue de Krypton devenu protecteur de la Terre est enfin de retour. Après Creature Commandos et avant Peacemaker saison 2 qui doit marquer la transition, ce Superman 2025 relance la machine DC. Là où Zack Snyder avait proposé une vision sombre et puissante du héros dans Man of Steel, James Gunn choisit une nouvelle voie, une approche lumineuse, humaine, mais aussi imprégnée de l’esprit des films et séries animées DC.
Bonne surprise, Gunn nous épargne une nouvelle origin story, déjà trop connue. Kal-El est en activité depuis trois ans et subit même sa première grosse défaite dès l’ouverture du film. On plonge immédiatement dans un monde de « Dieux & Monstres » où les méta-humains et les affrontements titanesques sont intégrés au quotidien. Quelques répliques maladroites parsèment la première partie, mais l’ensemble reste rafraîchissant dans un paysage saturé de films de super-héros. Ici, pas de sur-explications inutiles, l’univers fonctionne déjà et tout est en place.
Lois et Clark, un couple fragile mais touchant
Le film montre une relation encore jeune entre Clark Kent (David Corenswet) et Loïs Lane (Rachel Brosnahan). Leur couple, établi depuis seulement quelques mois, reste instable, Loïs doute encore de l’avenir de cette histoire, tandis que Clark est follement amoureux d’elle. Cette tension donne une profondeur bienvenue à leurs échanges. L’interview emblématique met en valeur cette complicité fragile et souligne les épreuves à venir.
Le film renforce aussi ce lien à travers la relation de Clark avec ses parents adoptifs. Un moment bouleversant avec Pa’ Kent et Ma’ Kent (Pruitt Taylor Vince et Neva Howell) redonne à Clark la force de croire en sa mission, quand il ne croit plus en rien. Ce double ancrage amoureux et familial éclaire toute l’humanité de Superman.
Le Justice Gang, le Daily Planet et les méchants
James Gunn introduit plusieurs personnages DC sans jamais étouffer le récit. Guy Gardner aka Green Lantern (Nathan Fillion) odieux et hilarant (le parfait connard de service), Mr Terrific (Edi Gathegi) et ses drones spectaculaires, Hawkgirl (Isabela Merced) ou encore Krypto le chien trouvent chacun leur place. Même Jimmy Olsen (Skyler Gisondo) bénéficie de moments marquants au Daily Planet, quand Perry White (Wendell Pierce) et Cat Grant (Mikaela Hoover) restent plus discrets. Cette mosaïque fonctionne bien et enrichit l’univers autour de Clark.
En parallèle, Lex Luthor (Nicholas Hoult) domine côté antagonistes. Sa mise en scène inventive, où il coache ses sbires comme une équipe de foot, donne naissance à des affrontements spectaculaires. James Gunn et Nicholas Hoult lui donnent une présence jubilatoire. Luthor est ici un stratège maléfique qui affronte Superman dans des combats spectaculaires. Sa haine obsessionnelle fait de lui un vilain crédible et redoutable. Sa chute finale, quand il goûte enfin à l’humiliation, résonne comme une claque symbolique.
Enfin, impossible de ne pas évoquer la vraie star de ce film, Krypto, qui fait ici sa toute première apparition en live action au cinéma. Ce chien est à la fois mignon, drôle et « attachiant », il n’en fait qu’à sa tête, provoque des catastrophes comiques, mais répond toujours présent quand Superman a besoin de lui. Sa présence apporte une légèreté bienvenue et quelques beaux morceaux de bravoure, jusqu’au moment où il retrouve sa véritable maîtresse (à la fin du film). J’imagine que nous aurons l’occasion de le revoir très vite dans le film Supergirl prévu pour le mois de juin 2026.
La chute et la lumière de Superman
Superman est ici mis à genoux, confronté à ses contradictions et à son double héritage humain et kryptonien. Lex en profite pour le manipuler et l’entraîner vers les ténèbres, notamment à travers un univers de poche infernal (j’ai adoré le Charon mythologique). Mais Gunn oppose toujours cette noirceur à la lumière et à l’espoir, valeurs essentielles de Superman. Sauver un écureuil ou une passante reste aussi important que les grands combats cosmiques.
Dans la même veine, certaines scènes mémorables viennent renforcer ce contraste entre chute et lumière. Difficile de tout citer, mais l’une des plus marquantes reste celle où Superman tente de sauver un bébé méta-humain aux abords d’un trou noir, aidé par Krypto et les drones de Mr Terrific. Ce moment de pure folie visuelle, qu’on s’attend de voir plutôt dans un comic ou un dessin animé, illustre parfaitement l’équilibre entre désespoir et espoir que James Gunn a choisi de mettre en scène.
Un parallèle avec notre époque
Impossible de ne pas voir dans ce récit un reflet de nos réalités contemporaines, Superman comme symbole d’immigré, Lex comme milliardaire obsédé par son pouvoir et son ego. Ou encore la ressemblance pour certains avec le conflit actuel israélo-palestinien et celui du film entre les deux nations fictives. Gunn s’amuse même à glisser quelques piques, comme l’idée hilarante des bots-singes. Mais loin de plomber le récit, ces clins d’œil rapprochent ces dieux de notre monde.
Mon avis sur Superman 2025
Avec ce nouveau Superman 2025, James Gunn a, pour moi, réussit son pari, celui de donner une nouvelle identité à l’Homme d’Acier, tout en posant des bases solides pour son futur DCU. Le film est porté par un casting impeccable, David Corenswet et Rachel Brosnahan en tête, et par une écriture qui concilie héritage, modernité et humanité. Une renaissance spectaculaire et touchante, qui me donne envie de découvrir la suite.
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