Quand on me parle de biopic, j’ai toujours cette petite crainte du film conventionnel, formaté pour plaire au plus grand nombre. Pourtant, avec Better Man, je me suis retrouvé face à une expérience profondément différente et sincèrement émouvante. Ce n’est pas simplement l’histoire de Robbie Williams, c’est un voyage bouleversant à travers ses démons personnels et sa remarquable résilience.
Là où Better Man m’a impressionné, c’est sur la qualité de sa mise en scène et de ses numéros musicaux. Michael Gracey, déjà à l’œuvre sur l’excellent The Greatest Showman, nous livre un récit plein d’énergie, de rythme et de folies visuelles. Le film explosent particulièrement lors des tableaux musicaux où la discographie de Robbie Williams est utilisée avec intelligence, reflétant parfaitement les étapes clés de sa vie. Par exemple, l’utilisation du morceau « Rock DJ » est un modèle de mise en scène. On voit le groupe Take That sortir de la maison de disques sur Piccadilly Circus et offrir des chorégraphies géniales où les tableaux s’enchaînent tels des morceaux de bravoure clippesques. Le ton est différent, plus tragique mais tout aussi puissant avec « Angels » lié au décès de sa grand-mère, ou lors de sa rencontre avec Nicole Appleton (une des chanteuses du groupe All Saints) sur un bateau.
Je trouve que tout est parfaitement intégrés narrativement et visuellement, ces moments musicaux font toute la différence, propulsant le film quelque part entre sincérité brute et délire créatif digne d’un Moulin Rouge. Le choix audacieux de représenter Robbie Williams par un chimpanzé m’a d’abord surpris. Pourtant, cette métaphore fonctionne étonnamment bien, symbolisant subtilement la dualité entre l’animalité de ses souffrances et son humanité profonde. Seul petit regret : j’aurais aimé assister à une transformation finale en voyant le vrai Robbie Williams à la toute fin.
Mon avis
